jeudi 20 mars 2014

Grosse colère.



Nous avons tous été un jour ou l'autre confronté en tant que parents à la colère de nos enfants :
"Je hurle, je tape du pied, j'essaye de te morde, je jette mes jouets par terre etc..."
On sait aussi désormais, qu'il y a des phases de rébellions comme la fameuse crise des deux ans, l’adolescence.

Mais en tant que maman d'un hypersensible, rien... absolument rien ne m'avait préparé à ces colères là.
Imaginez un bébé qui ne marche pas encore, se mettre dans un tel état de rage qu'il se tape la tête sur le carrelage en hurlant. Comment essayer de contenir un petit dans ses bras quand il est en colère quand il essaye de vous frapper? Ca peut faire sourire mais je n'avais jamais cru possible que si petit, les enfants pouvaient avoir autant de force.
Oh j'ai tout entendu bien sûr : "il faut détourner son attention!","prends le dans tes bras","écoutes sa colère", "compatis c'est important","essayes d'être en phase avec ses émotions".

Tel un phare au milieu de la tempête j'ai essayé et faire face et bien sûr encore aujourd'hui.
Mais comment faire face à de la rage pure? Une rage qui pousse un tout petit à sortir de son lit à barreaux, tomber sur le nez, saigner du nez et continuer à hurler, taper encore et encore et encore.
Le phare se retrouve alors submergé par les vagues, perdu au milieu d'un véritable tsunami.
Des colères qui pouvaient surgir sans prévenir.
A tel point que mon mari a découvert cette face caché de son fils lorsqu'il avait 18 mois.

Voilà de quoi est capable un être quand les émotions l'envahissent sans barrière, sans contrôle... sans cette petite chose dont semble équipé les gens mais non pas les hypersensibles.
En le regardant grandir oui j'ai commencé à paniquer. Si a deux ans il peut me faire mal ou mal aux autres, si je ne peux pas l'aider à se contrôler? Alors de quoi sera-t-il capable une fois plus grand? quand il dominera les autres de toute sa hauteur et de sa force?

A commencé alors un vrai travail sur les émotions. Un long et laborieux travail.
Gérer, contrôler, apprivoiser ce que l'on ressent... colère, ou joie d'ailleurs (j'en parlerais plus tard mais à l'image des crises de rage, la joie est exprimée elle aussi de manière totalement incontrôlée laissant place juste après a une descente aux enfers)

La grande priorité a été bien entendu d'apprendre à contrôler la violence.
Taper dans un coussin, un mur... rediriger sa rage vers des objets inanimés.
Ne plus faire du mal à l'autre ou à soit même.
Mais en grandissant les gestes ont laissé la place aux mots. Des mots tout aussi durs et terribles parfois qu'une gifle.

Alors on tient bon et on recommence... Petit à petit... pour laisser place à l’apaisement.

Voici un livre connu mais que j'aime bien. A lire sans modération :



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